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publié dans Ressources le 10 octobre 2012

Rapport d’AVSF : La lutte contre les aléas climatiques au Burkina Faso : acquis et défis de l’agroécologie dans la Région Nord

AVSF

Agro-écologieBurkina Faso

La Région Nord du Burkina Faso, soumise aux sévères conditions de l’aridité tropicale de basse altitude, déjà densément peuplée historiquement (l’ex royaume mossi du Yatenga), a connu une croissance démographique très élevée des hommes et des troupeaux, puisque la première a été multipliée par quatre au cours du vingtième siècle. Des épisodes longs de sécheresse (années 1970 et 1980) ont eu des conséquences dramatiques sur les populations, leurs troupeaux mais aussi sur les ressources naturelles.

D’importants efforts de R&D ont été entrepris depuis les années 1950, mais surtout après 1970, pour accompagner les populations paysannes dans leurs efforts de survie. La première partie de l’article rend compte de ces travaux, de leurs acquis et de leurs limites.

A partir des années 90 sont apparues des alternatives techniques (l’élevage des ânes, la traction asine, la création d’équipements adaptés fabriqués localement, l’amélioration des composts) et sociopolitiques (la décentralisation administrative, la création des communes rurales, l’émergence d’organisations professionnelles représentatives des producteurs et des productrices, la création d’ONG nationales) qui ont permis une nouvelle approche de l’accompagnement des initiatives paysannes.

Dans la deuxième partie, la note rend compte de travaux conduits avec des organisations paysannes, ciblés vers la lutte contre le ruissellement, la régénération des sols dégradés et l’amélioration des composts, dans une approche résolument agro-écologique. Les résultats obtenus dans le premier cas confirment les hypothèses initiales concernant la possibilité de mécaniser – en traction asine – la pratique manuelle du zaï, en divisant par huit les temps de travaux et en obtenant des productivités /ha de l’ordre de 1 T sur des sols dégradés jusque là improductifs. Des pratiques relevant de la régénération naturelle assistée (RNA) contribuent à reconstituer la biodiversité naturelle de plantes pérennes. Des travaux plus récents concernent les composts, confortent l’idée que des champignons du sol du genre Trichodermae sont susceptibles d’accélérer les processus de dégradation des lignines et de celluloses, de contribuer à la disponibilité de nutriments assimilables pour les cultures, et de lutter contre certains champignons parasites des cultures y compris maraîchères. Une troisième hypothèse concernant le renforcement des symbioses racinaires devrait pouvoir être vérifiée prochainement.

La possibilité d’accroître la productivité interannuelle moyenne des actifs agricoles de 0,4 à 1,5 tonnes de céréales permet d’envisager (i) la sortie de l’insécurité alimentaire, (ii) la diversification des productions (maraîchage, aviculture villageoise, élevage de petits ruminants) ainsi (iii) que le financement local des travaux d’aménagement des espaces non cultivés (les « communs »). Les institutions nationales privées et publiques de R&D partenaires des organisations paysannes et porteuses de ces savoir-faire souhaitent s’engager sur le moyen et le long terme pour la mise œuvre de ces options.

Pour lire la publication (61p.) : http://www.ruralter.org/index.php?option=com_flexicontent&view=items&cid=17&id=433:la-lutte-contre-les-aleas-climatiques-au-burkina-faso-acquis-et-defis-de-lagro-ecologie-la-dans-region-nord&Itemid=100002

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