Le ministre capverdien des relations extérieures, Jorge Borges, a déclaré aux ministres du Commerce et des Finances de la CEDEAO réunis à Praia il y a deux semaines que les négociations sur l’accord de partenariat économique (APE) exigeaient de la prudence sous peine de voir la région inondée de marchandises européennes. Certaines clauses de l’APE disposent que l’Afrique de l’Ouest doit ouvrir son marché à 80 % sur une période de quinze ans. En retour, l’UE ouvrirait 70 % de son marché à la sous-région pendant plus de 25 ans. M. Borges a toutefois averti des graves conséquences qui surviendraient dans cette éventualité, rappelant à ses collègues ministres qu’aucun pays ne se développe sans protéger ses marchés.