Au Togo, une personne sur six souffre de la faim. Parmi eux, 80 % sont des paysans. Pour l’OADEL et son partenaire Elevages sans frontières (ESF), l’augmentation des revenus des paysans passe par l’écoulement de leurs produits à des prix avantageux, notamment en milieu urbain. Les deux associations ont ouvert une boutique-bar-restaurant (la BoBar) à Lomé pour sensibilier les consommateurs à l’achat de produits du terroir togolais. Photo : Tata Yawo Ametoenyenou
Le travail de sensibilisation que vous menez permet-il d’amener des clients à la Bobar ?
Depuis 2009, nous organisons le Festival de films ALIMENTERRE et une foire ALIMENTERRE. On nous dit souvent « ce que vous faites c’est très intéressant, après vos évènements on cherche à acheter des produits locaux mais on a du mal à les trouver ». En effet, il faut faire le tour des marchés et des supermarchés car les produits locaux sont vendus de manière éparse. La boutique regroupe un ensemble de produits locaux dans un même lieu et rend concret le discours de l’OADEL tenu ces dernières années. La communication fonctionne beaucoup par le bouche à oreille. Quelques mois après l’ouverture, nous sommes à plus de 1 000 euros de recette par mois, ce qui est prometteur. Nous allons réaliser des campagnes à la radio pour se faire connaître et nous espérons atteindre l’équilibre financier prochainement. […]