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publié dans Ressources le 14 août 2012

Processus participatif et territorialisation des politiques publiques au Brésil

Cirad

Politique agricole et rurale nationaleBrésil

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Les injonctions internationales des années 1990 et 2000 ont incité les pays à décliner leurs politiques publiques selon des modalités et des instruments nouveaux : la territorialisation et la démocratie participative. Au Brésil, la transition démocratique a ouvert des opportunités politiques nouvelles aux organisations rurales. Dans le cadre de la politique fédérale d’appui aux territoires ruraux mise en place en 2004, le Cirad a analysé ces nouvelles orientations en évaluant leurs atouts et leurs handicaps pour la promotion d’une agriculture familiale.
La démocratie participative a ouvert de nouvelles perspectives aux acteurs jusque-là exclus des politiques publiques, notamment les représentants des agriculteurs sans terre ou d’exploitations paysannes. Des avancées significatives en matière d’apprentissage et de participation aux politiques publiques de ces nouveaux acteurs ont pu être observées.

Mais en regardant de plus près, ce sont plus spécifiquement les notables locaux, représentants traditionnels des communautés agricoles, qui ont profité de ces nouvelles modalités de participation. Ils se sont professionnalisés dans la négociation des projets de politique publique de développement rural.

Ces procédures participatives ont renforcé leur capacité de négociation avec les techniciens des services publics, leur permettant ainsi de devenir des « leaders transactionnels » indispensables au bon fonctionnement de ces politiques publiques. Le rôle joué par ces différents acteurs est déterminant dans la mise en œuvre des orientations politiques et la démocratie participative reste paradoxalement secondaire.

Par ailleurs, la territorialisation est freinée, en particulier par la structure administrative qui reste dépendante du système fédéral. Les procédures bureaucratiques de déboursement et de mise en œuvre des projets se révèlent trop contraignantes. Malgré ces nouvelles orientations politiques, les agriculteurs restent dépendants du système expert des techniciens et agronomes. Ces derniers sont organisés en réseau socioprofessionnel et ils ont la capacité de décider des projets, voire de les détourner.

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