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Ceci est un article de la publication "71 : Jeunesses rurales africaines : contours, aspirations et perspectives", publiée le 11 janvier 2016.

Radicalisme religieux : quel attrait sur les jeunes ?

Hans De Marie Heungoup

JeunesAnalyse, synthèse

Selon Hans De Marie Heungoup, cela fait plusieurs décennies qu’un fondamentalisme religieux se développe dans la région, notamment auprès des jeunes. Plusieurs éléments expliquent ces évolutions.

Grain de Sel : L’Afrique de l’Ouest et du Centre connaît-elle une radicalisation religieuse selon vous ?
Hans De Marie Heungoup : Oui, principalement autour du bassin du lac Tchad. Avant le développement de Boko Haram, ces évolutions ont déjà donné lieu par le passé à des affrontements mortels, comme ceux de la fin des années 1980 autour du mouvement Maïtatsine et plus tard autour du mouvement YanIzala .
Cette radicalisation concerne aussi certains mouvements au sein de la chrétienté. Depuis les années 1970, et surtout à partir des années 1990, suite aux lois sur les libertés d’associations religieuses, on a observé en effet le développement des églises dite de « réveil » (born again, en anglais). Ces églises n’ont pas encore donné lieu à des situations de violence au Cameroun et au Tchad, mais comme on le voit en Centrafrique, elles peuvent être instrumentalisées et catalyser des conflits au départ politiques qui prennent par la suite une dimension ethno religieuse. Leur fond doctrinaire est assez exclusiviste ; elles pensent détenir la totale vérité et sont par conséquent peu ouvertes à la possibilité de dialogue et de compromis avec d’autres religions.

GDS : Les jeunes sont particulièrement attirés par ces mouvements. Pourquoi ?
HDMH : Je pense qu’il y plusieurs explications. Au Cameroun, la jeune génération s’intéresse davantage aux mouvements salafistes ou wahhabites parce que l’establishment traditionnel soufi est gouverné par des personnes qui ont passé la soixantaine. Les jeunes n’ont pas de place dans les conseils représentatifs de l’islam. Par défiance par rapport à cette classe d’âge qui les exclue, ils se tournent vers un courant différent de celui de leurs parents.
Au niveau de la chrétienté, les églises du réveil prolifèrent grâce à un discours centré sur la réussite immédiate. Elles promettent à ceux qui les rejoignent un mari, un travail, des enfants, etc. Les jeunes et les femmes ont tendance à être plus sensibles à ce discours car ils sont plus vulnérables économiquement et socialement. 60 % des moins de 35 ans au Cameroun sont au chômage. Parmi les 40 % restant, une grande partie est dans le sous-emploi. De plus, l’église catholique est plutôt traditionnelle et promeut un ordre social plus ou moins patriarcal. Les pasteurs des églises de réveil sont en général plus jeunes.

GDS : Ce radicalisme religieux touche-t-il davantage les jeunes en milieu rural ou en milieu urbain ?
HDMH : Au Cameroun, le wahhabisme et le salafisme se développent plutôt chez les jeunes en milieu urbain, qui ont davantage les moyens que les jeunes ruraux d’aller se faire former au Soudan ou en Arabie Saoudite. Les outils de diffusion sur lesquels s’appuient ces courants — comme les vidéos, les casettes audio, les réseaux sociaux ou internet — se trouvent plus facilement en milieu urbain.
Les églises du réveil se sont originellement développées dans la partie anglophone du pays — à la frontière avec le Nigéria qui est l’un des tout premiers foyers du mouvement évangélique et néo-pentecôtiste en Afrique — puis dans les villes de Yaoundé et de Douala. Mais peu à peu elles essaient de prendre pied dans certaines zones rurales en implantant des puits et des centres de santé, car les infrastructures publiques sont peu présentes.

GDS : L’engagement dans ces nouveaux courants religieux permet-il aux jeunes d’améliorer leurs conditions de vie ?
HDMH : Nous n’avons pas effectué d’études statistiques sur l’ensemble du Cameroun, mais nous avons recueilli de nombreux témoignages qui font apparaître plusieurs éléments. Certaines églises de réveil promettent aux fidèles la réussite et la résolution de problèmes en échange d’une contrepartie financière. D’autres interdisent de côtoyer des personnes qui ne sont pas de la même église et conduisent certains jeunes à se couper de leur famille et de leurs amis. Dans ces cas, on ne peut pas dire que ces églises améliorent la situation économique ou sociale de ces jeunes.
Mais ces nouveaux courants peuvent aussi apporter un « gain » social et économique. Ce sont en effet des espaces de socialisation, des lieux dans lesquels les jeunes peuvent échanger avec d’autres personnes connaissant les mêmes situations et difficultés qu’eux. Il y a même des églises qui aident « réellement » leurs fidèles à trouver un époux ou une épouse. Comme ce sont des églises fréquentées par toutes les classes sociales, elles peuvent aussi permettre à certains de trouver un employeur.
Enfin, plusieurs témoignages rapportent des changements de vie assez radicaux. Certaines personnes racontent qu’avant de rejoindre un de ces mouvements religieux, elles avaient l’habitude de boire, de fumer, de prendre de la drogue, de voler. Certaines se sont même retrouvées en prison. En rejoignant ces courants rigoristes, elles disent être revenues « sur le bon chemin ». Ainsi les églises de réveil et les mouvements salafistes ou wahhabites peuvent à la fois permettre à des « délinquants » de devenir de « bons citoyens », mais aussi entraîner une radicalisation dangereuse de ces fidèles. Car ceux-ci tendent à considérer que ceux qui ne respectent pas les principes prescrits ne méritent pas d’être fréquentés et sont des mécréants.

GDS : Qu’est ce que l’État pourrait faire pour empêcher la propagation d’un fondamentalisme religieux, notamment auprès des jeunes ?
HDMH : Au Cameroun, l’État se concentre presque exclusivement sur la lutte armée contre Boko Haram. Il y a des actions de sensibilisation et de prévention pour empêcher les jeunes de rejoindre Boko Haram, mais elles sont menées par des associations de la société civile, sans soutien financier de l’État. Il n’y pas d’actions véritables de l’État contre la montée du fondamentalisme religieux. Dans le cas des églises de réveil, il y a même un soutien passif de l’État : ces églises en effet soutiennent tacitement le pouvoir en place, alors que l’église catholique a toujours été critique des régimes en place. L’État laisse en quelque sorte se développer des mouvements qui viennent concurrencer l’Église catholique.
Je pense qu’il est important que les États mettent en place des mesures face à la menace du radicalisme religieux. Il faudrait notamment promouvoir des institutions représentatives des églises de réveil et de l’islam, au sein desquelles il n’y aurait pas l’hégémonie d’un groupe ethnique ou d’une classe d’âge. Il faudrait mettre en place une charte sur la tolérance religieuse dans les différents pays. Il faudrait également contrôler la propagation de ces églises de réveil et des mouvements wahhabites et salafistes, sans nécessairement les interdire, mais en surveillant les prêches des imams et des pasteurs.
Enfin ce prosélytisme se nourrit des difficultés économiques et des exclusions sociales. Le développement socio-économique des régions les plus vulnérables est essentiel, afin que des pans entiers du territoire ne soient pas abandonnés à l’assistance sociale des wahhabites ou des églises de réveil.

Boko Haram recrute parmi les jeunes
Manifestation extrêmement visible de cette radicalisation religieuse, Boko Haram tend aussi à recruter particulièrement auprès des jeunes. Au Cameroun, les premières recrues auraient rejoint Boko Haram au début des enlèvements d’expatriés sur leur sol, début 2013. Ils servaient alors de guides locaux. Ils seraient aujourd’hui plusieurs centaines, voire milliers à avoir rejoint les rangs de l’organisation islamiste. Leurs missions se sont diversifiées : renseigner sur les positions camerounaises, aider au repli des combattants, transporter des munitions, et combattre…
Selon, le professeur Manassé Aboya Endong, directeur exécutif du Groupe de recherches sur le parlementarisme et la démocratie en Afrique, Boko Haram n’a aucun mal à trouver des volontaires dans le Nord du Cameroun, qui est relativement pauvre. « Ces jeunes étaient vendeurs de carburant ou chauffeurs de mototaxis. Ils gagnaient en moyenne 2 euros par jour. Après les enlèvements et les rançons, ils peuvent toucher 1 million de F CFA (1500 euros) ».Beaucoup moins nombreux, les recrutements idéologiques s’appuieraient sur les quelque 1500 jeunes Camerounais qui fréquentent des écoles coraniques au Nigeria et reviennent chaque année dans leur village. Des témoignages rapportent que d’autres recrutements, minoritaires, sont forcés.
Source : Jeune Afrique, septembre 2014 (« Quand Boko Haram recrute au Cameroun »).

Hans De Marie Heungoup est politologue et chercheur camerounais à l’International Crisis Group. Propos recueillis par Inter-réseaux en octobre 2015. Pour en savoir plus, vous pouvez lire le rapport récemment publié par l’International Crisis Group intitulé « Cameroun : la menace du radicalisme religieux » (septembre 2015).

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