The content bellow is available only in French.

Ceci est un article de la publication "67-70 : Année internationale de l’agriculture familiale : bilan et perspectives", publiée le 17 juillet 2015.

Les comités nationaux de l’agriculture familiale : de nouveaux acteurs clés ?

Auxtin Ortiz/Mahamadou Fayinkeh

Agriculture familialeSociété Civile

Des Comités nationaux de l’agriculture familiale ont été créés dans 52 pays en 2014. Selon Auxtin Ortiz du Forum rural mondial et Mahamadou Fayinkeh, coordinateur du Comité national de Gambie, ces plateformes sont des leviers importants pour la mise en place de politiques publiques en faveur de l’agriculture familiale.

Grain de sel : Qu’est ce qu’un Comité national pour l’agriculture familiale ?
Auxtin Ortiz (AO) : C’est une plateforme qui réunit à l’échelle nationale différents acteurs impliqués dans la promotion ou la mise en œuvre de politiques publiques en faveur de l’agriculture familiale. Tous les Comités nationaux rassemblent des organisations paysannes et des ONG travaillant sur les enjeux liés au développement rural et à l’agriculture familiale. La plupart des comités regroupent également des centres de recherche, des universités ou des associations liées à la recherche. Certains comités comptent aussi des représentants d’institutions internationales (comme la FAO ou le Fida) et nationales (ministères), ce qui me semble très positif.

GDS : Combien de Comités nationaux ont été créés ?
AO : Il s’agit d’un processus dynamique. Certains comités ont été créés récemment, comme en Guinée Bissau, au Ghana ou au Bénin. Quelques un (Suisse, Uruguay) ont décidé de cesser leurs activités avec la fin de l’AIAF. En 2014, nous avons atteint un total de 52 Comités nationaux. Aujourd’hui, plus de 40 sont encore en activité.

GDS : Comment ces comités sont-ils créés ?
AO : Le premier Comité national a été créé spontanément en Équateur en juillet 2012. Un jour, nous avons reçu au secrétariat du Forum rural mondial un mail de la part d’organisations dont nous sommes proches en Équateur. Elles nous informaient qu’elles avaient décidé de créer une plateforme destinée à mettre en œuvre l’AIAF au niveau national. Le premier Comité national de l’agriculture familiale était né. Nous avons trouvé l’idée excellente et avons promu activement la création de comités nationaux en diffusant l’information dans notre réseau. D’autres comités ont été créés. Au Costa Rica par exemple, une organisation paysanne a entendu parler de la plateforme équatorienne et a décidé d’en créer une. Puis la Colombie, le Sénégal et d’autres ont suivi. La plupart du temps, l’initiative est venue d’une organisation paysanne mais il est également arrivé qu’un ministère soit à l’origine de la création d’un comité, comme au Brésil, en Uruguay ou aux Philippines.

GDS : Certains comités nationaux ont-ils davantage réussi que les autres à avoir une influence sur l’ élaboration des politiques publiques nationales ?
AO : Oui. En Gambie par exemple, des lois relatives à la terre et aux semences ont été adoptées. Le Burkina Faso et le Népal ont augmenté le budget consacré à l’agriculture familiale. En Colombie, un programme spécifiquement destiné à l’agriculture familiale a été élaboré. Plusieurs éléments peuvent expliquer le succès particulier de certains comités, même si le contexte national joue aussi bien sûr un rôle important. En général, les Comités nationaux les plus efficaces sont démocratiques et inclusifs. Leurs objectifs et plan d’action ont été élaborés et approuvés collectivement. Le choix du coordinateur du comité bénéficie aussi de l’approbation de tous les membres. Autres facteurs importants de succès, ces comités regroupent tous les acteurs nationaux en faveur de l’agriculture familiale et en particulier des acteurs très motivés. En Gambie, au Népal et au Costa Rica par exemple, les comités assemblaient des organisations très actives et impliquées dans la promotion de l’agriculture familiale. Enfin, il nous semble important que le comité soit dirigé par une organisation paysanne, dans la mesure où ce sont elles les mieux placées pour défendre les intérêts des agriculteurs familiaux.

GDS : Comment les comités nationaux sont-ils organisés aux niveaux régional et international ?
AO : Le premier degré de priorité se situe à l’échelle nationale. Il arrive que des comités prennent des initiatives conjointes. Les comités de l’Équateur et de la Colombie par exemple ont travaillé ensemble en 2014. Au niveau du secrétariat du Forum rural mondial, nous encourageons des connexions entre les Comités nationaux. Nous avons ainsi organisé une rencontre régionale des comités d’Amérique latine et des Caraïbes en novembre 2014. Nous souhaitons reproduire ce type de rencontre en Asie, en Afrique et en Europe. Au niveau international, un Comité consultatif mondial a rassemblé différents acteurs de la société civile afin d’assurer le développement et la représentation globale de l’AIAF. Ce Comité consultatif mondial va assurer le suivi de l’AIAF et continuer à promouvoir des politiques et régulations favorables à l’agriculture familiale au niveau mondial.

Carte des comités nationaux de l’agriculture familiale

GDS : Comment le Comité national de l’agriculture familiale a-t-il été créé en Gambie ?
Mahamadou Fayinkeh (MF) : Un atelier national sur le rôle de l’agriculture familiale pour approvisionner les marchés en Gambie a été organisé en novembre 2013. Il a rassemblé 24 institutions, dont les organisations paysannes, la recherche, la société civile, les décideurs politiques, les média, l’Université de Gambie, les projets et le secteur privé (industries et entreprises de la commercialisation, de la transformation et de l’exportation des produits agricoles). Ces acteurs ont décidé de créer le Comité de coordination nationale (CCN) de l’AIAF, constitué de 18 institutions.

GDS : Comment ce comité fonctionne-t-il ?
MF : Les membres du CCN ont décidé de mettre en place un groupe de travail et un coordinateur. Nacofag assure la coordination du CNN. Le rôle du coordinateur est de mettre en œuvre et d’assurer le suivi des activités approuvées par le CCN. Il négocie également l’élaboration de programmes liés à l’agriculture familiale et aux politiques publiques avec les bailleurs et l’État. Le groupe de travail est quant à lui composé de deux représentants d’organisations paysannes et d’un représentant du Fida, du ministère de l’Agriculture et du secteur privé. Il vient en appui au coordinateur du CCN et peut prendre des décisions au nom du CCN. Tous les trois mois, le coordinateur rend compte des activités réalisées au groupe de travail et nous échangeons sur la planification des trois mois suivants.

GDS : La création de ce comité vous a-t-il permis de mieux promouvoir l’agriculture familiale en Gambie ?
MF : Oui. Il nous a permis de réaliser des avancées importantes. Le CCN a ainsi pu pousser l’Assemblée nationale à approuver la Loi sur les semences, qui est favorable à l’agriculture familiale. Cette loi prévoie notamment un Comité des semences, qui sera chargé de toutes les questions relatives aux semences en Gambie (production, importation…), et au sein duquel les organisations paysannes ont obtenu deux sièges. C’est aussi dans le cadre du CCN que nous avons commencé à travailler avec Ipar (Initiative prospective agricole et rurale) sur l’évaluation des Directives volontaires sur la gouvernance foncière. Cet instrument peut nous permettre d’influer les politiques relatives au foncier en Gambie. Nous avons ainsi évalué la loi foncière actuelle et menons une campagne pour modifier des dispositions relatives à l’usage des terres et à l’accès et à la sécurisation du foncier.

GDS : Le Comité de coordination nationale va-t-il continuer ses travaux au-delà de l’AIAF ?
MF : Oui. Nous avons changé le nom du comité en Plateforme pour le dialogue politique. Cette plateforme est chargée de mettre en œuvre et de suivre les activités et recommandations issues des travaux menés en 2014 et de continuer à discuter et à négocier les enjeux liés aux politiques en faveur de l’agriculture familiale.

Le Forum rural mondial et l’AIAF
Le Forum rural mondial est un réseau créé en 1998 et composé de personnes et d’institutions publiques et privées engagées dans la recherche d’un développement « durable et juste », principalement dans le domaine du développement rural. C’est un forum d’observation, d’échanges et d’analyses sur le développement rural. C’est lui qui a été à l’initia- tive de l’organisation d’une Année internationale de l’agriculture familiale (AIAF), qu’il a commencé à promouvoir dès 2008.

Mahamadou Fayinkeh (mfayinkeh@gmail.com) est president de Nacofag (National Coordinating Organization for Farmers Association in The Gambia). Il est le coordinateur du Comité national de l’agriculture familiale en Gambie.
Auxtin Ortiz (aortiz@ruralforum.net) est le directeur du Forum rural mondial.

Nous vous invitons à retrouver une version anglaise de cet article sur le site d’Inter-réseaux, ainsi que l’intégralité des entretiens avec Auxtin Ortiz et Mahamadou Fayinkeh.

Restez informé⸱e !

Abonnez-vous à nos publications et bulletins pour les recevoir directement dans votre boîte mail.

  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Autres articles qui pourraient vous intéresser

Editorial : L’agriculture familiale, au-delà de l’Année internationale
François Doligez, Liora Stührenberg

L’agriculture familiale quitte-t-elle la scène ? Heureusement, non ! Ce n’est pas l’extinction des projecteurs de l’Année internationale de l’agriculture familiale (AIAF) qui signe, en ce qui nous concerne, la fin d’un intérêt ancré dans le projet de l’Inter-réseaux depuis ses origines. Au-delà de cette continuité, ce numéro de Grain de sel vient clore travaux et réflexions que les membres, l’équipe technique et les partenaires ont menés durant l’année et se propose d’en restituer un certain nombre d’éléments…

Lire PDF
Les exploitations familiales vues par elles-mêmes
CNCR - Sénégal

Le mouvement paysan sénégalais a entrepris dès les années 1990 de s’intéresser à la situation et aux dynamiques des exploitations familiales. Ce travail a permis de construire une connaissance de l’intérieur de la réalité de ces exploitations. Au total, 2 000 exploitations familiales sont aujourd’hui suivies au Sénégal selon la méthode des bilans simplifiés. Une étude basée sur les résultats de ce suivi a été publiée en août 2014. Cet article reprend une partie de ces résultats. Partant…

Lire PDF
Vers une transformation des systèmes agricoles ouest-africains
Philipp Heinrigs, Thomas Allen

Cet article reprend des travaux de prospective réalisés sur l’Afrique de l’Ouest. Il souligne la tendance à l’augmentation de la taille et à la concentration des exploitations agricoles. Selon les auteurs, cette évolution nécessitera pour l’agriculture familiale une transition vers une vocation plus commerciale. L ’un des enjeux majeurs des prochaines décennies en Afrique de l’Ouest est celui de la transformation des systèmes de production agricole. Ceux-ci devront s’adapter aux évolutions de la demande si la région veut…

Lire PDF
L’agrobusiness est-il en train de tuer l’agriculture familiale ouest-africaine ?
Loic Barbedette

Inter-réseaux a animé début 2015 un débat ayant abouti à la rédaction d’un Bulletin de synthèse qui visait à décortiquer quelques affirmations souvent rebattues sur l’agriculture familiale. Cet article est une contribution du sociologue Loïc Barbedette à ce débat. « L’agrobusiness , dit-on, est en train de tuer l’agriculture familiale ». La critique faite par certains de cette « idée reçue » est juste : l’agrobusiness n’est pas en train de tuer l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest….

Lire PDF
Pourquoi faut-il s’intéresser aux familles en agriculture ?
Hélène Guétat-Bernard, Jean-Michel Sourisseau

Les analyses sur la famille restent peu assimilées par les acteurs et les politiques du développement agricole. Pourtant, les rapports au sein des membres de la famille jouent un rôle essentiel dans la réussite et les capacités de survie des exploitations familiales. Au sortir de l’Année internationale de l’agriculture familiale, on peut se réjouir du nombre d’études produites ou remises en lumière, et de recherches mises en œuvre sur les différentes dimensions et contributions de l’agriculture familiale. On…

Lire PDF
Investissements « privés » dans l’agriculture : contours et enjeux
Augustin Wambo Yamdjeu, Benoît Faivre-Dupaigre

Depuis le milieu des années 2000, on assiste à une implication croissante du « secteur privé » dans le développement et le financement de l’agriculture. Cette dynamique soulève de nombreux débats et interroge la définition — souvent floue — de ce « secteur privé ». Grain de sel (GDS) : Il y a eu un débat cette année sur les rapports entre agriculture familiale et agriculture d’entreprise. Pensez-vous que ces deux modèles peuvent coexister ? Augustin Wambo Yamdjeu…

Lire PDF
Les APE, « une opportunité pour la région » ?
Salifou Tiemtoré

L’Année 2014 était l’année internationale de l’agriculture familiale, mais aussi celle de la signature de l’APE entre la Cedeao et l’UE, après plus de dix ans de négociations et malgré les critiques très vives de nombreuses organisations paysannes et d’ONG. Selon Salifou Tiemtoré, cet APE constitue pourtant une opportunité pour la région. Grain de sel (GDS) : Où en est-on dans le processus de ratification de l’Accord de partenariat économique (APE) entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne…

Lire PDF
Du nouveau pour la sécurisation foncière des agricultures familiales ?
Amel Benkahla, Aurore Mansion, Sandrine Vaumourin

Cet article analyse les avancées obtenues pour les exploitations familiales en matière de sécurisation foncière en Afrique. Il identifie plusieurs défis à venir, comme la régulation des investissements à grande échelle, le renforcement des acteurs de la société civile ou encore l’élargissement de l’offre de sécurisation foncière. La terre et ses ressources sont des facteurs de production essentiels pour les agricultures familiales. Alors que la pression foncière augmente, que les conflits autour de l’accès à l’espace se multiplient,…

Lire PDF
Produire localement : opportunités et enjeux d’une demande croissante
Cécile Broutin, Liora Stührenberg

Cet article interroge les opportunités et les défis de la demande et de la consommation locales en Afrique de l‘Ouest. Permettre à l’agriculture familiale de bénéficier pleinement de la croissance de la demande régionale nécessitera de travailler davantage sur la structuration des filières, l’aval de la production et le commerce. Il existe aujourd’hui en Afrique de l’Ouest une opportunité pour l’agriculture africaine en raison de la forte croissance de la demande locale. Tirer parti de cette croissance nécessitera…

Lire PDF
Emplois agricoles et viabilité des exploitations familiales
Bio Goura Soulé, Roger Blein

L’agriculture familiale est-elle une réponse au sous-emploi des jeunes ? Pas si sûr ! L’amenuisement des facteurs de production par actif est une des sources de la pauvreté. Il faut dès lors accroître la productivité du travail, limiter le nombre d’actifs agricoles et promouvoir l’emploi en amont et en aval de la production pour absorber l’excédent de main d’œuvre agricole. Depuis longtemps, les défenseurs de l’agriculture familiale soutiennent, à juste titre, cette forme d’agriculture en raison de sa…

Lire PDF
Capitaliser les innovations locales et paysannes pour promouvoir l’agriculture familiale
Henri Rouillé d’Orfeuil

L’Année internationale de l’agriculture familiale a été l’occasion de mettre en évidence les capacités d’innovation des agricultures familiales. Pourquoi capitaliser ces innovations et comment permettre leur changement d’échelle ? Grain de sel : Pourquoi capitaliser les innovations paysannes ? Henri Rouillé d’Orfeuil (HRO) : Le changement dans les agricultures provient d’innovations qui peuvent être d’origine scientifique ou paysanne. Dans les pays où la recherche est faible, comme souvent en Afrique, l’innovation est d’abord et essentiellement paysanne. Elle provient…

Lire PDF
Capitaliser les innovations locales et paysannes pour promouvoir l’agriculture familiale (version longue)
Henri Rouillé d’Orfeuil, Hélène Basquin, Isabelle Duquesne

L’Année internationale de l’agriculture familiale a été l’occasion de mettre en évidence les capacités d’innovation des agricultures familiales. Pourquoi capitaliser ces innovations et comment permettre leur changement d’échelle ? Cet article sur les enjeux de capitaliser les innovations conduites par les agricultures familiales est une version augmentée de l’article ci-dessus (publié dans l’édition papier du Grain de sel n°67-70). Il a été enrichi par les apports d’Isabelle Duquesne et d’Hélène Basquin du CFSI. Grain de sel : Pourquoi…

Lire PDF
Accompagner l’agriculture familiale selon une approche paysanne
Nadjirou Sall

L’AIAF a été l’occasion pour plusieurs fédérations paysannes ouest-africaines d’échanger sur leurs expériences d’appui et de conseil aux exploitations familiales. Ces réflexions leur ont permis d’affirmer la pertinence et la plus-value de systèmes d’accompagnement de l’agriculture familiale, d’origine paysanne et de dimension nationale. Dans le cadre de l’Année internationale de l’agriculture familiale, nous — organisations paysannes membres du Roppa — avons voulu réfléchir aux moyens de capitaliser et de poursuivre nos expériences dans l’accompagnement des exploitations familiales (EF)….

Lire PDF
Pourquoi soutenir les agricultures familiales ?
José Tissier

Les agricultures familiales sont les mieux à mêmes de répondre au défi du développement durable et à ses dimensions économique, sociale, environnementale et culturelle. Au-delà de 2014, il reste donc essentiel d’encourager l’élaboration de politiques publiques territorialisées et orientées en faveur des exploitations familiales. En 2014, la communauté internationale a célébré l’agriculture familiale, les agricultures familiales devrait-on dire, tant celles-ci sont diverses (par exemple en ce qui concerne les superficies exploitées ou les niveaux de capitalisation) et susceptibles…

Lire PDF
Avancées et limites des politiques ciblées en Amérique latine
Eric Sabourin, Gilles Massardier, Jacques Marzin, Jean François Le Coq, Marie Gisclard, Mario Samper, Octavio Sotomayor, Sandrine Fréguin-Gresh

Depuis les années 1990, plusieurs pays d’Amérique latine ont engagé des politiques publiques d’appui à l’agriculture familiale. Si ces politiques favorisent la reconnaissance d’agriculteurs jusque-là marginalisés, elles nécessitent un certain nombre d’approfondissements pour pouvoir bénéficier à l’ensemble de la catégorie. Avant les années 1980, les politiques agricoles en Amérique latine n’étaient pas ciblées spécifiquement sur un type d’agriculture. L’État facilitait l’accès aux ressources afin d’accroître la production à travers divers instruments : programmes d’investissements matériels, soutien à l’acquisition…

Lire PDF
Des « politiques duales » pour l’Afrique de l’Ouest ?
Augustin Wambo Yamdjeu, Auxtin Ortiz, Benoît Faivre-Dupaigre, Henri Rouillé d’Orfeuil, Mahamadou Fayinkeh, Nadjirou Sall, Zacharie Mechali

La mise en oeuvre de politiques spécifiques à l’agriculture familiale, à côté d’une politique agricole plus « classique », permettrait-elle de mieux soutenir les exploitations familiales ouest-africaines ? La question des « politiques duales » fait débat. Plusieurs acteurs nous ont donné leur point de vue sur cette question. Un nombre croissant de pays mettent en place des politiques agricoles visant à répondre au « dualisme » de leur agriculture, avec d’une part un volet visant les grandes…

Lire PDF
Les comités nationaux de l’agriculture familiale : de nouveaux acteurs clés ?
Auxtin Ortiz, Mahamadou Fayinkeh

Des Comités nationaux de l’agriculture familiale ont été créés dans 52 pays en 2014. Selon Auxtin Ortiz du Forum rural mondial et Mahamadou Fayinkeh, coordinateur du Comité national de Gambie, ces plateformes sont des leviers importants pour la mise en place de politiques publiques en faveur de l’agriculture familiale. Grain de sel : Qu’est ce qu’un Comité national pour l’agriculture familiale ? Auxtin Ortiz (AO) : C’est une plateforme qui réunit à l’échelle nationale différents acteurs impliqués dans…

IYFF National Committees: the emergence of key stakeholders for the development of public policies in favor of family farming?
Auxtin Ortiz, Mahamadou Fayinkeh

National Committees for family farming were created in 52 countries in 2014. According to Auxtin Ortiz of the World Rural Forum, and Mahamadou Fayinkeh, of the National Committee in Gambia, these platforms offer opportunities for public. This article is the English version of the article published in French in Grain de sel n°67-70. Grain de sel (GDS): What is a National Committee for family farming? Auxtin Ortiz (AO): It is a platform at national level gathering different stakeholders…

Lire PDF
Repenser les alliances entre organisations agricoles
Steven Le Faou, Yann Nédélec

En France, plusieurs dispositifs visent à préserver l’agriculture familiale. Ils sont pourtant remis en question par les règles du commerce international. Soulignant le lien fort entre agriculture familiale et territoire, Yann Nédélec et Stéven Le Faou invitent à repenser l’actuelle gouvernance agricole mondiale. Le concept d’agriculture familiale est universel car il traduit le lien viscéral qu’entretient l’agriculteur avec sa terre. L’agriculture familiale, parce qu’elle est ancrée sur son territoire, n’oppose pas les modèles de production et leur compétitivité…

Lire PDF
Regards croisés sur l’Année internationale de l’agriculture familiale
Augustin Wambo Yamdjeu, Auxtin Ortiz, Benoît Faivre-Dupaigre, Henri Rouillé d’Orfeuil, Mahamadou Fayinkeh, Nadjirou Sall, Zacharie Mechali

L’Année internationale de l’agriculture familiale a-t-elle été un succès ? A-t-elle permis des avancées politiques concrètes, au-delà des déclarations d’intentions formelles ? Plusieurs acteurs livrent leur point de vue sur ces questions. Grain de sel : Quel bilan faites-vous de l’Année internationale de l’agriculture familiale ? Augustin Wambo Yamdjeu (AWY) et Benoit Faivre Dupaigre (BFD) : Cette année de l’agriculture familiale est entrée en résonnance avec l’Année de l’agriculture africaine décrétée par l’Union africaine et qui célébrait les…

Lire PDF
Un cycle d’échange et de réflexions sur l’agriculture familiale
Inter-réseaux

Ce numéro de Grain de sel s’inscrit dans le cadre d’un cycle de réflexions et d’échanges animé par Inter-réseaux et qui a impliqué plusieurs membres et partenaires. Il restitue un certain nombre d’éléments de ces réflexions. Deux autres publications en particulier ont été réalisées par Inter-réseaux. Un Bulletin de synthèse  visant à décortiquer quelques affirmations souvent rebattues sur l’agriculture familiale a été publié en mars 2015. Un Bulletin thématique (Bulletin de veille n°256 – Spécial “Année internationale de…

Lire PDF